quelques mots…

Artur Majka, artiste peintre, graveur, dessinateur et architecte. Diplômé de la faculté d’architecture de l’École Polytechnique de Cracovie et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de ParisVit et travaille à Paris. Ses œuvres ont été présentées lors de nombreuses expositions individuelles et collectives en Europe notamment en France et en Pologne ainsi qu’aux États-Unis.

«La maitrise des moyens d’expression, aujourd’hui rare, frappe par son adéquation au sujet. Ses paysages, aérés, évoquent de grands espaces. Ils sont construits à l’aide de moyens simples et efficaces : un dessin compact, tracé à l’aide d’une ligne discontinue, toujours foncé et qui supporte, comme un squelette, une enveloppe colorée, assez peu nuancée. Les compositions représentant la ville sont denses, débordantes de détails, dont l’accumulation suggère le fourmillement de l’environnement urbain. Les dessins de maisons, nerveux mais solides, rappellent sa formation d’architecte. De même, les détails de la forme définis par un trait noir, soutenus par la couleur qui apporte profondeur, volume,  légerté et beauté. La ligne devient sinueuse dans sa recherche de la beauté plastique. Il emploie aussi bien des techniques traditionnelles, comme l’acrylique ou l’encre de Chine, que des techniques numériques.»

Agnieszka Slosarska (Texte extrait du catalogue de l’exposition)

Un peintre est-il un poète ?

Certaines personnes savent se taire, d’autres sont condamnées à être sourdes ou aveugles, et l’art reste pour autant un sujet constant de discussion. Paradoxalement, on constate que, de tout temps, plus un artiste est célèbre ou plus il a de choses à dire, plus il est confronté à des sourds et des aveugles. En revanche, les gens qui savent regarder et qui appréhendent l’art avec leur sensibilité se demandent souvent si les artistes cherchent systématiquement à dire quelque chose à travers leurs œuvres. Ou s’ils y arrivent toujours. L’absence de réponse sensée est une des raisons de la crise dans l’art actuel et cette tendance va certainement aller en s’intensifiant. Trop souvent la peinture d’aujourd’hui s’exprime de manière directe, comme pour rivaliser avec l’affiche, ou un symbole visible près d’un passage piéton, ou bien elle n’exprime rien du tout, comme un goutte noire jetée au hasard sur un fond clair que les critiques tournent dans tous les sens pour lui trouver absolument une signification.
Artur Majka entretient un dialogue volontaire avec autrui, son public et lui-même, car l’artiste est aussi le propre témoin de son spectacle. Et si le peintre ne dialogue pas au moyen du langage littéraire, s’il n’utilise pas les sonorités des mots, il ouvre néanmoins un horizon dans le domaine des sentiments et de l’imagination, c’est-à-dire là où l’image perd son aspect superficiel et nous entraîne dans les traits, les couleurs et vers l’œil intérieur, il y décrit les mêmes doutes et réponses que la langue poétique. La peinture de Majka touche la sphère de l’esprit et de la métaphysique, le spectateur y verra également des créatures réelles, physiques. Tout comme le poète, le peintre cherche un endroit pour la vie terrestre.
Dans la littérature on emploie souvent des épithètes du registre de la peinture, on parle d’un livre pittoresque, de vers blancs, on dit qu’un récit est contrasté, qu’il sort du cadre, ou encore que les personnages ont des caractères sombres ou qu’ils sont à l’arrière-plan. Si dans la critique littéraire on se sert fréquemment d’expressions liées à la peinture, il ne semble pas exagéré d’utiliser le terme « poésie » pour décrire des dessins et des tableaux.
En Égypte ancienne, le lien entre texte et arts plastiques existait au sens strict. À cette époque, pour écrire il fallait savoir dessiner, à l’aide de hiéroglyphes en représentant un ibis, un faucon, une tête de taureau, un chacal, une personne assise, de l’eau qui coule, un œil. Mots et images ont ensuite longtemps été séparés, ils ont suivi des chemins différents, se développant de manière indépendante. La peinture et l’écriture ont à nouveau été réunies pendant la Sécession viennoise, quand Gustav Klimt a présenté son tableau « Nuda veritas », où il avait inscrit en majuscules une citation de Schiller (« Si tu ne peux plaire à tous par tes actes et ton art, plais à peu. Plaire à beaucoup est mal. »). Chez Klimt comme chez ceux qui se sont inspirés de lui plus tard, on assiste à une union univoque, trop précise, or en général la littéralité affaiblit l’art, elle le met dans une position inconfortable qui nous donne l’impression que la forme s’appuie sur le fond comme un boiteux sur des béquilles. Si la littérature n’a pas besoin d’image exacte, si les photos de tournage ne nous aident pas à nous faire une idée du personnage mieux incarné par un acteur, de la même manière la peinture n’a pas besoin de s’appuyer sur des lettres plastiquement trop explicites.
Artur Majka évite toute littéralité ou banalité, l’idéologie bon marché et la provocation le rebutent, il s’éloigne de la mode. Il suit sa route et s’attache à toucher son public à travers l’imaginaire plutôt que de manière criarde. Il n’est pas le continuateur d’un courant d’hier et il se démarque de ses pairs. On pourrait dire qu’il ne doit pas grand-chose à ses contemporains. Il observe les maîtres du passé, lit les penseurs anciens, d’Aristote à Mickiewicz, Mann, Gombrowicz, en passant par Saint-Isidore. Il trouve son inspiration dans l’immensité du cosmos, la ville, la maison, le visage et la moindre structure de l’organisme, jusqu’aux nano-canaux. Sa peinture est une quête perpétuelle de l’invisible, non seulement dans les micro et nano-mondes, mais aussi (et peut-être surtout) à un niveau métaphysique. La poésie d’Artur Majka réside dans le fait qu’on trouve dans ses tableaux ce qu’on ne trouve pas dans les mots.
La distance entre un système immense, le cosmos et la plus petite organisation est terrifiante, difficile à décrire, à mesurer, mais on peut la peindre, de même il est impossible de traverser une toile alors qu’on peut la couvrir de couleurs qui permettent de voyager dans de lointaines profondeurs. La connaissance rogne les poils du pinceau comme des ciseaux. Le mouvement de la main est une habitude du cerveau. Chez Artur Majka, la technique est étroitement liée à l’esprit. Dans ses travaux, la littérature, la philosophie, la théologie, l’astronomie tout comme l’espace métaphysique jouent un grand rôle. Ses tableaux suscitent la réflexion ou provoquent une tension, parfois une douleur intérieure qui dépasse la physique. S’il est vrai, comme le dit Czesław Miłosz, que le XXe siècle a vu la totale disparition de l’imaginaire métaphysique, au XXIe siècle la métaphysique n’en reste pas moins cruciale pour Artur Majka.
Un physicien érudit dira que la couleur noire n’existe pas, car elle ne correspond à aucune longueur d’ondes, ce à quoi le peintre ajoutera qu’il n’y a pas de blanc, juste un fond vide. Or, si le rejet de la notion de noir et blanc se justifie, d’où viennent alors les anges noirs et les anges blancs ? Où chercher la vérité et comment discerner le bien du négatif ? Difficile de relier ces deux pôles et de choisir un chemin commun. D’un côté la vie passe à toute vitesse, qui fait du surplace, meurt, et d’un autre côté l’homme a besoin de stabilité dans les sentiments. L’artiste est souvent impuissant et se sent biologiquement diminué une fois confronté au monde. Dans l’immense étendue cosmique les bonnes entités se perdent, alors que les mauvaises restent invisibles. De plus, le temps est toujours du côté des méchants, non seulement il détruit les innocents et protège les criminels, mais il nous empêche de voir les étoiles lointaines comme elles sont, puisque nous ne voyons d’elles que leur passé. Dans ses tableaux, Majka pose de nombreuses questions et cherche du sens. Il dispose les couleurs et utilise la lumière pour faciliter l’entrée dans l’espace du tableau comme dans le cosmos ou dans un organisme vivant, telle une rue, des veines ou des nano-gouttes. Souvent, la lumière n’a pas de dominante, ce qui donne au visiteur l’impression de voir une surface inégale sur la toile qu’il observe comme une ville vivante. Parfois ses tableaux traduisent un certain calme, on monte tranquillement des escaliers comme dans une maison familiale, chose apaisante qui libère les tensions, alors qu’il s’agit en fait du calme avant la tempête, les couleurs se préparent à la bataille, elles veulent s’embraser comme Rome et perdurer, jouer cartes sur table avec frénésie. Chaque activité artistique peut conduire à l’anéantissement, elle crée une énergie qui réveille la nuit, elle veut détruire au sabre créatures et monstres, le sommeil n’est que sueur, le sang n’est que couleur. Dans ses tableaux, un conflit émerge souvent de la couleur et quelque chose semble suggérer au public que l’artiste peint parce qu’il est incapable de tuer.
Artur Majka jongle avec les couleurs, il sait les attiser ou les refroidir au maximum. Pour augmenter la température, il place une couleur chaude à côté d’une couleur froide, comme par exemple dans le tableau « Jeune arbre » où un arbre jaune pousse sur un fond gris et bleu. Parfois il fait baisser brusquement la température et vient poser à côté d’une couleur froide une ligne, de délicats éléments de chaleur. Difficile pour un artiste de ne pas utiliser de couleurs, de ne pas leur trouver de sens, dans un monde si coloré. En 1886, Vincent van Gogh s’est rendu à Paris. Il fut impressionné par la blancheur de la ville et lors de son séjour il se mit à utiliser des couleurs plus claires. La réalité influe de la même manière sur l’œuvre d’Artur Majka. Ses nombreux voyages à travers l’Europe, aux États-Unis, ses années d’études à Paris et Cracovie, ainsi que les nuances de couleurs des montagnes et sa ville de Tarnów ont eu une grande importance pour lui. L’art est une description, l’imagination ne naît pas dans la tête. Pourtant la couleur n’est pas l’essentiel pour le peintre. La couleur n’est pas une caractéristique physique mesurable comme la distance ou le poids. Le cerveau humain enregistre la réflexion de la lumière qui lui arrive d’un objet éclairé. Toutes les créatures ne voient pas le monde ainsi. Le cerveau et les yeux humains sont différents de ceux des oiseaux qui perçoivent autrement les impulsions lumineuses et les couleurs. Les gens distinguent trois couleurs primaires (le jaune, le rouge et le bleu), alors que les oiseaux ont quatre pigments dans la rétine, ce qui rend leur environnement potentiellement plus coloré, même s’ils vivent dans le même que nous. En 1839, Michel-Eugène Chevreul, chimiste français, découvre la loi du contraste simultané. Il prouve que l’homme ne discerne pas précisément une couleur particulière et que sa perception peut changer en fonction des couleurs voisines. Comment alors faire confiance aux couleurs ? Les Esquimaux distinguent une douzaine de nuances de blanc, ce qui est inconcevable pour un habitant de l’Afrique ensoleillée ou pour un Européen. La couleur est un trouble versatile. Ce n’est pas par la couleur qu’on atteint la substance première, c’est-à-dire ce qui fait, dans la tradition aristotélicienne-thomiste, que Socrate est Socrate. C’est pourquoi dans l’art d’Artur Majka le contour l’emporte le plus fréquemment sur la couleur.
L’artiste cherche plus souvent du contenu dans une forme que dans une tache. Du reste, une tache a ses contours, une extrémité. Tout commence et finit par une ligne. L’idée débute par un trait, un croquis et finit par une limite déterminée. Le sang coule en lignes, les animaux et les gens foulent des sentiers, les pèlerins ont leurs chemins, et les planètes se déplacent sur des orbites. Un personnage, un objet ou un modèle doit avoir un bord pour avoir une apparence. La vie sans lignes semblerait donc impossible. Les travaux d’Artur Majka ont souvent pour thème un homme, un visage, une silhouette. Il voit dans l’individu une intention cosmologique mais aussi de la tristesse et une réflexion. Il défend la personne et montre ses errements. D’où ces motifs récurrents, villes, rues ou maisons, croix, escaliers, portes. Sa peinture se réfère aux objets avec une sensibilité proche de celle décrite dans ses essais par Zbigniew Herbert qui tentait d’appréhender la nature morte et voyait dans un mors l’image de la modération et dans un verre sur une table – celle de la mesure. Le vélo d’Artur Majka est un cycle d’événements, une méthode pour montrer tout ce qui tourne en rond, un moyen de situer l’homme dans le temps, même dans l’enfance. C’est pourquoi le vélo ne sert pas à se déplacer, il ne ressemble pas vraiment à un vélo. L’artiste ne copie pas les objets, il ne fait que montrer leur essence. Une maison, même sans toit ni tous ses murs, reste une maison car elle est fortement liée à des émotions. Les objets n’ont pas besoin d’être identiques, avec tous leurs éléments, montés jusqu’à la dernière vis, car ils ne sont pas soumis à une analyse, ni à un démontage pièce par pièce, mais ils sont voués à la synthèse, c’est-à-dire à être conçus comme un ensemble. Ainsi, il est plus aisé d’appréhender l’existence, c’est-à-dire ce qui était là avant et sera là demain, par une vision dense et générale (et non détaillée et diffuse) ; comme l’écrivait Rilke : « les choses durent, nous cherchons à perdurer ». Les existences les plus longues sont liées entre elles. Les maisons concentrent l’énergie, car des gens y vivent, y font l’amour, mangent, se disputent, travaillent. Il n’y a pas de croisements sans contenu, sans souffrance personnelle ou trait de civilisation. Les portes n’existent pas sans espoir, sans sortie, mais les vélos ont des chaînes. Le lien commence par le croquis.

Cezary Dobies

Traduction Isabelle Jannès-Kalinowski

Expositions individuelle sélection :
2022 – „Homoanonymus”, Galerie „Kurier”, New York, Usa
2022 – „Homoanonymus-camino” Musée de Przeworsk, Pologne
2020 – „Artur Majka malarstwo & rysunek” Galeria Off Frame, Krakow, Pologne
2020 – „Kardiogramy tożsamości & rysunek, malatswo”, Akademicka przestrzeń sztuki UMK, Toruń, Pologne
2019 – „Peintures”, Espace Sorano, Vincennes, France
2018 – „Malarstwo & rysunek & grafika”, Galerie Jacques Carat, Cachan, France
2018 – „Slowo i obraz” Galeria Stacja Kultura, Rumia, Pologne
2018 – „Grafika & rysunek”, Galeria Brama Bielanska, Warszawa
2017 – „Artur Majka peintures” I Gallery, Paryz, France
2017 – „Existences”, Roi Dore, Paryz, France
2015 – „Malarstwo&Rysunek”, Galeria EVA, Liège, Belgique
2015 – „Malarstwo & Rysunek”, Galeria L11, Paryż
2015 – „Varsovie – vue de côté”, Galeria B&B, Paryż
2014 – „Malarstwo & Rysunek”, Galeria L11, Paryż
2012 – „Homo anonymus”, Galeria Roi Doré, Paryż
2012 – „Malarstwo & Rysunek”, Galeria Plenerowa ZPAP, Tarnów
2010 – „Malarstwo & Rysunek”, Galeria Fabryka Koronek, Warszawa
2010 – „La ville autour, la ville en moi, la ville nulle part”, Galeria Roi Doré, Paryż
2003 – „Malarstwo & Rysunek” Galeria Sans Titre, Paryż
2002 – „Les maisons les gens un regard différent”, Plérin
2000 – „Malarstwo & Rysunek”, Galerie Perspectives, Paris
1999 – „Quelques regards – piano”, Théâtre de Donald Cardwell, Draweil
1998 – „Esquisses militaires”, Consulat Général de Pologne, Bruxelles
1995 – „Malarstwo & Rysunek”, Galerie Terres de l’Est, Paris
Expositions collectives sélection:

2022 – 3. Krakowskie Spotkania Artystyczne – TERYTORIA, Krakow, Pologne
2020 – „Wieza Babel”, Galeria Panorama, Michałowice, Pologne
2020 – „Znaki apokalipsy”, Centrum Sztuki Współczesnej, Toruń
2019 – „Wygnani z Raju”, Miejska Galeria Sztuki, Częstochowa
2019 – „Apokalipsa”, Muzeum Archidiecezji, Warszawa
2018 – Gallery S.P.A.S. St.Petersburg, Russie
2018 – „Malarswto & Rysunek” Galeria Via Concept, Wrocław
2016 – „Rzeźba w plenerze”, PWSZ, Tarnów
2017 – „Grafika” Hit Casino, Kraków
2016 – Affordale Art Fair, Bruxelle
2015 – Affordale Art Fair, Amsterdam
2015 – „Wygnani z raju”, Galeria Roi Doré, Paryż
2015 – „Artur Majka & Ahmad Kaddour”, Galeria Roi Doré, Paryż
2014 – „Nasz własny świat”, Muzeum Historyczne, Bielsko-Biała
2012 – „Festiwal Sztuki i Kultury, Toruń
2012 – „Szkola Polska w paryzu” Galeria Van Golik, Warszawa
2012 – „Des artistes du 12eme Merostwo IX-tej dzielnicy, Paryż
2012 – „Image d’un monde flottant” Mairie du 9eme, Paryż
2011 – „Malarze-Architekci”, Sarpfr, Gdańsk
2011 – Gość honorowy Salonu miasta Maurepas, „MAUREP’ART 2011”, Paryż
2009 – „Wokół Rzeźby Xaviera Dunikowskiego”, Muzeum Narodowe, Warszawa
2009 – „Des artistes du 12eme”, Merostwo IX-tej dzielnicy, Paryż
2008 – „Europa maluje Tarnow”, Galeria ZPAP, Tarnów
2008 – „Malarze-Architekci”, Sarp, Warszawa
2007 – „33 Collective”, Chicago
2007 – „Malarze-Architekci”, Mairie du 7eme, Paryż
2006 – „Zhou B. Art Center – Chicago Open Art, Chicago
2004 – „Artistes Polonais” Pałac Luksemburski-Senat, Paryż
2003 – „Galerie proGramme”, Warszawa
2003 – „Retour a la surface”, Galeria Théâtre Tristan Bernard, Paryż;
2002 – „Jocz & Majka” Galeria Marie G, Nowy Jork
2001 – „5 x figuracja”, Galeria PRYZMAT, Kraków
2000 – „Pracownia graficzna ZPAP stan obecny” Kraków
2000 – „Prix château haut-Gléon”, Château Haut-Gléon, Durban
1998 – „Paryskie spotkania”, Instytut Polski, Paryż
1998 – „Art des Yvelines”, Meulan
1998 – „Regard divers”, Atelier Visconti, Paryż
1997 – „Regard”, Salon de Montreuil
1997 – „Decentrisme”, Institut Polonais de Paris
1997 – „Spotkania”, Institut Français de Cracovie
1997 – „Rencontres du Cadran”, Saint-Geours-de-Maremne
1997 – „Salon du Dessin et de la Peinture a l’Eau”, Espace Eiffel Branly, Paryż
1997 – „Rencontres d’Art Contemporain”, Saint Auvent
1997 – „Prix Pierre David-Weill”, Paryż
1996 – „Autour des associations artistiques polonaises en France” Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences – Paryż
1996 – „Quelques Artistes Polonais en France”, Hôtel de Ville, Bondy
1995 – „IV Grand Marché Art Contemporain”, Place de la Bastille, Paryż
1995 – „Union des Artistes Polonais en France”, Les Ulis

Bibliographie

° Jan Sochon, Abstrakcja okazuje się rzeczywistością, Artur Majka i jego dzieło, Bezcielesny sens 2021, str.353-365
°
Marek Wittbrot, Szkice XXVIII. Kwartalnik artystyczny Bliza, 2020, str. 97-105
° Jan Sochon, Abstrakcja okazuje się rzeczywistością, Artur Majka i jego dzieło, Dwumiesięcznik literacki Topos 2018
° Cezary Dobies, Artur Majka. Malarstwo z motywem myśli, Toruń, 2017
° Cezary Dobies, Powrot do poczatku. O malarstwie Artur Majki, Kwartalnik artystyczny Bliza nr 3 (30), 2017, str.183-188
° Cezary Dobies, Czy malarz jest poetą?, Pismo artystyczne Format, nr 74-75, 2016-2017, str. 74-76
° Magdalena Sawczuk, Artur Majka à „Galerie Roi Doré. 5 ans de recherche”, Paryż, 2016, str. 40-43
° Anna Sobolewska, Paryż bez ulic, 2015, str.42-44, str.74
° Cezary Dobies, Anonim z Paryza, Pismo artystyczne Format nr 65, 2013, str.110-111
° Marek Wittbrot, Artur Majka, Człowiek (rozmowa M. Wittbrota z A. Majką), opublikowana w 1999 roku w miesięczniku „Nasza Rodzina” 9/10 (660/661) 1999, str. 23-25, przedruk w „Recogito” 17, wrzesień-październik 2002.
° Agnieszka Ślósarska, Artur Majka – peinture, dessin, gravure numérique, Paryż, 2012
° Agnieszka Ślósarska, „La ville autour, la ville en moi, la ville nulle part. Artur Majka, peintures et dessins”, Paryż, 2010

artur majka

…les détails de la forme définis par un trait noir…